Simon will replace Gerald Finley, who is unwell, in the performances of Otello at the Bavarian State Opera in Munich on Saturday 02 July and Tuesday 05 July.
"…cette mise en scène assez complexe et techniquement lourde…. elle proposait un profil de Jago très particulier qui réussissait tant à Gerald FInley. Il est clair qu’arrivé le matin de la représentation, Simon Keenlyside ne pouvait intégrer le personnage voulu par la mise en scène avec les ciselures et les détails qui avaient tant séduit chez Finley.
…Amélie Niermeyer refuse la vision habituelle d’un Jago esprit du mal, dont elle fait plutôt un dangereux diablotin, qui s’amuse avec les gens dans des jeux de séduction assez poussés et qui en est complètement distancié par une ironie mordante….
Simon Keenlyside semble avoir passé une période où l’on pouvait craindre pour ses moyens vocaux, mais ce temps n'est plus : la voix projette, elle reste puissante, expressive et surtout rares sont les chanteurs non italiens qui savent chanter l’italien avec ce sens des accents, cette fluidité et cette intelligence du mot. Certes, il est moins ironique et sarcastique que Finley, ‑il n’a pas répété et son costume a été à peine ajusté d’ailleurs‑, mais il a compris le sens de la mise en scène et a essayé tant bien que mal de s’y glisser. Il reste que la performance est d’un niveau tel qu’on serait très malvenu de faire la fine bouche : c’était un très grand Jago, de ceux qui sont à mille lieues de la caricature du méchant, de ceux que l'on retient, de ceux qui font l'histoire du rôle….”
"….. This rather complex and technically difficult staging …. offered a very special profile of Iago that Gerald Finley was so successful with. It is clear that arriving only in the morning of the performance day, Simon Keenlyside could not play the character desired by the production with all the subtleties and details that had been so seductive with Finley....
… Amélie Niermeyer refuses the usual view of Iago as the spirit of evil, making a dangerous goblin of him, who gets a kick out of playing rather far-going games of seduction with people while keeping completely distanced from them by a biting irony....
Simon Keenlyside seems to have gone through a period when one could worry about his vocal means, but that time is gone: the voice projects, it remains powerful, expressive and, above all, few non-Italian singers know how to sing Italian with that sense of accents, that fluidity and that understanding of the words. Of course, he is less ironic and sarcastic than Finley – he hasn’t rehearsed and his costume has barely been adjusted by the way – but he understood the idea of the staging and tried his best to adapt himself to it. The fact remains that the performance is of such a level that any fault-finding would be out of place : he was a great Iago, one of those who are a thousand miles away from a caricature of the villain, one of those you don't forget, one of those who make history in that role..."